dimanche 5 mai 2013

Israël aurait mené un raid aérien en Syrie

Barack Obama a estimé, samedi 4 mai, qu'Israël avait le droit de vouloir se protéger contre un transfert d'armes syriennes au Hezbollah, en refusant toutefois de confirmer des informations de presse faisant état d'un raid de l'aviation israélienne, la veille, contre des armements syriens.

"Je ne vais pas faire de commentaire sur ce qui s'est passé en Syrie hier", a expliqué M. Obama au micro de la télévision américaine en espagnol Telemundo. Mais "je continue à croire que les Israéliens, de manière justifiée, doivent se protéger contre le transfert d'armes sophistiquées à des organisations terroristes comme le Hezbollah", a-t-il ajouté.

Les autorités israéliennes conservaient le silence, samedi, mais, sous le couvert de l'anonymat, des officiels ont confirmé à l'agence AP que l'aviation militaire avait visé des armements destinés au mouvement chiite libanais. Ce raid ne visait pas d'objectif abritant des armes chimiques syriennes, a précisé à l'agence Reuters une source au Proche-Orient. Une source militaire syrienne a démenti la tenue d'un tel raid.
EXPLOSIONS À L'AÉROPORT DE DAMAS

Un haut responsable américain a précisé à CNN que le raid visait probablement des systèmes de lancement d'armes chimiques. Selon une source diplomatique à Beyrouth, il visait des missiles sol-air livrés par l'allié russe et entreposés à l'aéroport de Damas. L'armée libanaise a fait état de survols de chasseurs-bombardiers israéliens jeudi soir.

De manière inhabituelle, l'agence officielle syrienne Sana avait annoncé que vendredi à l'aube des rebelles avaient tiré deux roquettes sur l'aéroport de Damas, touchant un avion stationné.

Tel Aviv a plusieurs fois répété qu'il ne permettrait pas que des armes soient transférées de Syrie au mouvement chiite libanais. Israël avait déjà revendiqué à demi-mot la responsabilité d'une opération aérienne fin janvier contre des installations militaires en Syrie, s'attirant des menaces de l'Iran.

VIOLENCES DANS LE "PAYS ALAOUITE"

Par ailleurs, alors que la guerre a gagné en intensité cette semaine dans l'ouest du pays, dans une zone proche de la Méditerranée largement peuplée d'alaouites, membres de la secte chiite dont est issu Bachar Al-Assad, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a rapporté samedi que 62 corps avaient été découverts dans un quartier sunnite de la ville de Banias.

Le quartier de Ras al-Nabaa a été pris d'assaut vendredi par l'armée et ses supplétifs alaouites. "Nous avons pu identifier 62 corps, dont 14 enfants mais ce nombre peut augmenter car des dizaines de citoyens sont toujours portés disparus", a précisé l'ONG qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins.

Lire : Syrie : plus de 60 morts retrouvés à Banias, dans le pays alaouite

Le président Barack Obama a de son côté affirmé vendredi soir qu'il ne prévoyait pas, a priori, d'envoyer des soldats américains sur le territoire syrien, quand bien même il serait prouvé que le régime de Bachar Al-Assad avait eu recours à son stock d'armes chimiques.

La veille, les Etats-Unis, par la voix du secrétaire américain à la défense, Chuck Hagel, avaient pour la première fois publiquement envisagé d'armer les rebelles. Washington s'est jusqu'à présent cantonné à une aide humanitaire et "non létale" aux rebelles.

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